Helena A. Ravenwood

La jeune duchesse aime plus que tout l'escrime, elle a commencé ce sport à 9 ans et n'a plus jamais arrêté. Elle s'est d'ailleurs révelé être plus que douée. Elle s'exerce de façon régulière avec passion. Elle a d'ailleurs apporté son fleuret à Another School.
Elle aime également les sports de combats et concidèrent qu'une fille devrait toujours savoir se défendre des personnes trop insistantes. il est vrai qu'a la vue de son attitude avec la gente masculine, il vaut mieux être en mesure de lutter. Qui s'attendrait à ce qu'un petit bout de fille comme elle puisse lutter contre Andrew? Pas grand monde.

Dès ses 11 ans, Héléna Volensky de Ravenwood fut placée dans une institution catholique pour jeunes filles aisées. Il va sans dire qu’il s’agissait d’un internat. Cela permettait à la fois d’éloigner Héléna de son frère Dimitri, mais aussi de lui assurer une éducation convenable. L’éloignement avait détruit les liens fraternels. Après tout, ils ne se voyaient que durant les vacances. La petite duchesse souffrait silencieusement du peu d’intérêt que lui témoignait son ainé. Sa réaction était cependant compréhensible lorsqu’on savait qu’Alexandra n’arrêtait pas de lui répéter que sa sœur avait usurpé son titre de duc de Volensky. Etait-ce de sa faute si une loi stupide datant du XIIIème siècle, avait déclaré que si une fille naissait, elle était héritière ? Elle aurait préféré ne pas l’être. Jusqu’à ses 13 ans, elle s’efforça de faire ce que l’on attendait d’elle. Elle tâchait d’être une noble parfaite, première de sa promotion et élève modèle. Mais ce n’était jamais assez bien pour sa mère. Un évènement allait radicalement changer sa personnalité.

Cet évènement survint l’été de ses 13 ans. Dimitri lui avait annoncé qu’il viendrait la chercher à la gare. Héléna en était très heureuse, elle attendait une marque d’affection de sa part depuis si longtemps. Elle fut un peu déçue en foulant le quai et en s’apercevant que Dimitri n’était pas seul. D’autres garçons l’accompagnaient. Il y en avait un qui semblait un peu plus jeune, une quinzaine d’années seulement. Il était très beau. Héléna ne put s’empêcher de penser qu’il ressemblait beaucoup à Dimitri dans ses manières. Ils n’étaient pas amis pour rien. Elle s’avança vers eux, sa valise à la main. Son frère lui présenta ses amis, elle ne retint que le nom de celui qui l’avait le plus interpellé. Il s’appelait Jake et était encore plus beau de près. Des cheveux noirs de jais, avec une coiffure élégamment décoiffée, des yeux noisette et un sourire charmeur. Elle rougit comme la collégienne qu’elle était lorsqu’il lui proposa de porter ses valises. Il était vraiment charmant. Elle se surprit à regretter de ne pas être plus coquette. Elle aurait toujours l’excuse du voyage.
Arrivée au manoir, son frère n’avait déjà plus aucun intérêt pour elle. Sa mère ne la salua même pas, se contentant de la snober car elle n’avait trouvé aucune remarque mesquine à lui lancer. Héléna se sentait à nouveau devenir un meuble encombrant. Sans qu’elle puisse expliquer comment, c’est ce moment que choisi Jake pour réapparaître à ses côtés. Il lui expliqua qu’il était allé déposer ses valises dans sa chambre. La jeune duchesse ne pensa même pas à se demander comment il connaissait l’emplacement de sa chambre. Lui, s’intéressait à elle. Cela la rendait heureuse.

Au fil des jours, ils se rapprochèrent. Il passait la voir quelques instants où ils parlaient de leurs vies respectives. Cela lui permit d’en apprendre plus sur son propre frère. A côté de cela, elle avait appris à utiliser la trousse de maquillage qu’une de ses amies de pensionnat lui avait offerte. Elle embellissait de jours en jours. Héléna eut rapidement le droit à son premier baiser. Ce fut un instant magique pour l’innocente jeune fille qu’elle était. Jake voulait que cette relation reste secrète. Par égards pour Dimitri, disait-il. Il lui offrit cependant une gourmette en argent gravée à son nom. Ils passèrent de plus en plus de temps ensemble, et, une semaine avant la fin de l’été, ils firent l’amour. C’était une première pour Héléna, mais il semblait que Jake avait de l’expérience, cela se passa donc plutôt bien.

Ce qui se passa ensuite fut un coup terrible pour la jeune fille. En sortant de la chambre, elle aperçu son frère et ses autres amis. Ils avaient les yeux brillants de rires contenus et un air de conspirateurs. Ils tapèrent dans le dos de Jake et le félicitèrent. Dimitri le gratifia d’un « Bienvenue parmi nous ! » avant d’adresser un sourire de vainqueur à sa petite sœur. La petite duchesse Héléna comprit alors tout. Elle avait servi de test. Il avait eu pour mission de la séduire et elle était stupidement tombée dans le panneau. Son cœur était brisé, de la pire des façons qui soit. Elle lança un regard rempli de douleur à son frère. Se postant devant lui et murmurant seulement : « Tu es un monstre. » Elle s’enfuit dans sa chambre et n’en sortit pas de toute la semaine. Les vacances étaient finies. Sa mère l’emmena à la gare sans qu’elle ait eut à devoir supporter sa présence. Elle avait eut le temps de réfléchir. Elle décida de ne plus jamais offrir son cœur. Son corps pourquoi pas, après tout, il était déjà souillé. Mais jamais son cœur ne souffrirait à nouveau comme c’était actuellement le cas. Aujourd’hui encore, elle conserve à son poignet la gourmette de Jake, en souvenir de ses erreurs passées, afin de lui rappeler que l’amour est un ennemi.

Héléna telle que vous la connaissez à présent venait de naître.

A quatorze ans, la petite Héléna était partie avec toute sa famille au Japon. Habituée depuis son plus jeune âge à écouter son père négocier avec des japonais, notre petite duchesse possédait des rudiments dans cette langue. Elle avait de quoi tenir une conversation en somme.
Les paysages étaient bien différents de ceux de sa Russie natale. Après avoir visité quelques régions pittoresques, le père de la jeune fille décida de se diriger vers le but de son périple, la ville d’Osaka. Héléna n’avait jamais rien vu de tel et tombait en admiration devant un grand nombre de produits que l’on trouvait ici ou là. Elle, toujours si vive était la parfaite antithèse de son frère ainé Dimitri. Il ne souriait jamais, était toujours sérieux… ou presque. En effet, le jeune garçon de 17 ans adorait par-dessus tout user de son humour cynique afin fâcher sa petite sœur. Cette dernière s’en serait d’ailleurs bien passée.

« Au fait, aucun japonais ne t’as intéressé pour le moment ? » - lui demanda-t-il avec un sourire goguenard.

Héléna était en effet assez connue pour ses coups de foudre réguliers qui malheureusement prenaient fin des que le jeu de séduction était terminé. On lui répétait souvent qu’elle était bien trop impulsive.

En tout cas, ces insinuations sur sa vie amoureuse (qui était la quinzième remarque désagréable et offensante depuis le début de l’heure) mirent Héléna dans une colère noire et son poing vint heurter le visage de son frère, tant protégé par ses parents.
Il avait comme à son habitude gouté au fameux « Héléna’s punch ». Ne voulant pas se faire à nouveau reprendre par ses parents, la jeune duchesse décida de fuir et réussit sans trop de problèmes à se perdre dans la foule dense de ce début de matinée.

Héléna s’était rapidement rendue compte qu’ici, les rues étaient étendues et qu’il y était facile de se perdre. Bien évidemment, la jeune duchesse avait trouvé le moyen d’atterrir dans les quartiers peu recommandables de la ville. On ne voyait plus depuis quelques kilomètres les immeubles aux enseignes lumineuses et les rues noires de monde. Dans la ruelle dans laquelle Héléna se trouvait, il n’y avait pas un bruit. Tout était sombre et la jeune Russe, bien que très courageuse, commençait à prendre peur. Elle décida de s’installer sur l’escalier de secours qui se trouvait non loin. Bien sur, avec son téléphone portable dans sa poche elle aurait pu appeler ses parents afin qu’ils viennent la chercher. Héléna avant cependant bien trop de fierté, voila pourquoi elle ne bougea pas de son escalier.

Bientôt des bruits de pas se firent entendre. En regardant droit devant elle depuis sa position assise, la jeune fille ne vit que d’imposantes rangers noires et un bas de pantalon troué. Bientôt, d’autres vinrent se rajouter. C’est alors qu’elle releva la tête, étrangement, en découvrant leurs visages de hooligans, elle ne pris pas peur. Fatigue ou adrénaline, aujourd’hui encore la petite duchesse n’en connait pas la raison. Celui qui semblait être le chef du gang commença par montrer ses vêtements du doigt et parler dans un japonais qu’elle ne comprenait pas. Il fini par toucher ses cheveux encore très blonds à l’époque en disant :

« Gaijin desu ne ? (Etrangère n’est ce pas ?) »

Héléna ne répondit pas et les ignora superbement, commençant à regarder le ciel. Un des membres du groupe, le rigolo sans doute, lui passa la main devant les yeux afin de la faire réagir. Ce faisant, il dit avec une voix étrangement aigue :

« Do you understand us ? »

Bien entendu, elle avait compris dès qu’on lui avait demandé si elle était ou non étrangère, mais on lui avait appris à ne jamais adresser la parole à un éventuel agresseur. Cependant, les agresseurs en question commençaient à s’impatienter. Cela tordait encore plus les traits de leurs visages déjà si grossiers.

Alors qu’elle commençait elle aussi a s’énerver, – il y avait une limite au nombre de fois ou elle acceptait que l’on inspecte ses yeux, ses cheveux et ses vêtements – un jeune individu aux cheveux d’un rose que la jeune fille assimila au terme choquant, convergea vers eux. Il n’avait pas l’air hostile comparé aux agresseurs d’Helena mais la jeune fille profita de cette distraction pour filer en vitesse. Enjamber la rambarde de l’escalier, OK. Courir le plus vite possible, OK. Ne pas trébucher en route… raté. Notre petite blonde venait de se ramasser en beauté. Aussi étrange que cela puisse paraitre, un seul de ses agresseurs l’avait suivie. Le rigolo évoqué plus haut. Celui-ci venait de l’attraper par le haut de sa robe. Il la relâcha une fois remise debout et Helena tenta a nouveau de s’enfuir. Il la rattrapa encore, par les cheveux cette fois et la tira vers lui afin qu’elle lui fasse face.

« Stop joking, bitch ! »

Helena soutint son regard sans ciller avec un mépris à peine dissimulé. Elle attendit qu’il relâche sa vigilance puis lui envoya un coup de genou dans les parties intimes suivis d’un Helena’s punch bien senti. Alors qu’elle relevait la tête, elle aperçu le jeune garçon aux cheveux roses. Celui-ci semblait essoufflé et avait à la main le collier de l’un des loubards.
La jeune fille décida alors d’en faire son ami et avança vers lui sans faire cas des traces de sang sur lesquelles elle marchait.

Helena venait de rencontrer Kaori, c’était le début d’une amitié qui dure toujours aujourd’hui. La jeune duchesse l’appelle Chaos, ce qui semble l’énerver au plus haut mais en fait l’amuse. Ils correspondent par lettres, sms ou conversations téléphoniques. Helena a appris le Russe a Kaori qui lui-même lui apprend à mieux s’exprimer en japonais.

En rentrant chez elle ce jour là, la jeune fille se fit sévèrement réprimander pour l’état de sa tenue puis pour sa fugue.