What a wonderful world... Or not. [PV Helena]

"Kaaooooriiiii!!!
- Quoi encore?
- Tu m'écriras, hein?
-Tu crois encore au père noël, ma parole...
-Quoi?
-Pauvre fille, va..."

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Kaori soupira doucement, caressant doucement la marque encore rouge sur sa joue. Décidément, jusqu'au bout il s'en serait prit pour avoir répondu franchement à sa petite sœur... Un sourire étira ses lèvre. Au final ils avaient osé.... Il n'aurait jamais pensé que sa mère pense vraiment à l'envoyer dans un établissement correctionnel... Encore moins paumé en pleine périphérie Moscovite! Qu'est ce qu'il ne fallait pas faire de nos jours pour se débarrasser de ses gosses... Comme s'il allait fuguer pour retourner à la maison, vraiment... Il devait bien avouer qu'il y avait quelque points pas si noirs que ça, au final... Déjà, il se retrouverait sur un tout autre continent que le reste de sa famille, et ça c'était déjà énorme... Et puis, il parlait couramment le russe, maintenant... Comme quoi, c'était pratique d'avoir sa meilleure amie soviétique, tout de même... Helena... A cette pensée, le petit japonais eu un sourire absent. C'était fou ce qu'elle lui manquait, tout de même... Ici, il ne pourrait plus lui écrire beaucoup, il fallait bien l'avouer. Et puis, cela serait étonnant que sa mère fasse suivre la lettre qu'elle lui enverrait. Il aurait aimé pouvoir la prévenir de son changement d'adresse forcé, quand même. Bon, il allait devoir gérer pour trouver un prof suffisamment cool pour bien vouloir envoyer une lettre de sa part, ce qui ne risquait pas d'être chose facile, vu la façon dont il avait commencé sa nouvelle vie ici. Une crise... Ben voyons. Lui qui en faisait de plus en plus rarement, il avait fallu que cela tombe pile le jour de son arrivée. Verdict? Placé chez les fous sans autre forme de procès. Cela faisait vraiment mal à son orgueil, et il avait encore un certain mal à assimiler ce fait. Le fait que maintenant, il allait se retrouver avec un tas de personnes dites anormales, qui allaient sûrement déteindre sur lui, à la longue. Il ne s'était jamais vu comme fou, tout passait par le regard des autres. D'ailleurs, il n'aurait jamais su qu'il avait fait une crise de démence, si les membres du personnel n'avaient pas tranché de cette façon sur son sort. Fou... Ben voyons. Et puis quoi encore? On lui avait dit qu'il faisait parti de ce qui était des plus dangereux cas de démence, mais lui ne voyait rien d'anormal dans son comportement. Eux avaient trouvé le moyen de lister tout ce qui dans son comportement faisait de lui le parfait archétype du malade mental fini. Et il devait bien avouer que mis à la suite, cela avait un air de vraisemblance assez troublant, et malsain à la fois. Il n'aimait pas se faire couillonner de la sorte, vraiment. Le petit génie arrogant qu'il était au fond de lui ne pouvait l'admettre. C'était stupide, mais c'était comme ça. Heureusement pour lui et pour les autres, cette partie de lui était bien dissimulée au fin fond de son être, cachée entre deux crises d'extrême violence. Triste, mais réaliste.

Toutes ces tergiversions n'avaient réussi qu'à l'occuper un court instant, et ne l'instruisaient en rien sur ce qu'il allait devoir faire par la suite.. On lui avait dit que aujourd'hui, il n'y avait rien, que les élèves commençaient à arriver de façon un peu plus régulière, mais pour le moment, il n'avait vu personne. Dommage, il aurait aimé voir a quoi ressemblaient ses petits camarades. Apparemment, il allait devoir attendre un petit peu. Ce n'était pas drôle d'être seul, et le jeune homme en prenait maintenant conscience. Même si cela était préférable aux mauvaises fréquentations, disait-on... Mais Kaori avait lui-même conscience d'en être, de ces fréquentations pas forcément terribles, et il doutait de pouvoir tomber aisément sur quelqu'un qui parvienne à lui faire vraiment peur.. Ce n'était de la prétention, juste un certain recul, de ceux qu'on les génies en temps normal. Agaçant, mais tellement pratique, des fois... Au final, il avait un petite chance de survie... Peut-être.

Il finit par s'assoir, étirant ses petites jambes sur le sol du hall. Eh quoi? Personne n'était allé lui interdire de s'assoir par-terre en attendant le déluge ou autre catastrophe. Peut-être un autre élève, qui sait... Il y en avait bien quelque uns, mais il n'étaient pas des plus attractifs, et le jeune homme ne voulait pas se risquer avec eux trop longtemps. Une fois son étirement effectué, il replia ses jambes, les posa contre sa poitrine, et attendit. Il devrait essayer de prendre un peu de poids... Ses deux membres inférieurs ressemblaient de plus en plus à une paire de baguettes.. Il serait temps qu'il pense à se remplumer, un de ces jours... Si Helena le voyait ainsi, elle pousserait sûrement une bonne gueulante. Nouveau rire grinçant. Elle n'aurait pas cette malchance-là.